Une psychogéographie des lieux communs
Il nous faut faire
Une psychogéographie des préjugés
Il nous faut faire
Une psychogéographie des jugements de valeur
C'est ainsi qu'il y a des gens bien partout
C'est ainsi qu'il y a des cons et connes partout
Il y a des cons et des connes chez les anarchistes
Et des gens bien chez les anarchistes
Il y a des gens bien chez les communistes
Et des cons et des connes chez les communistes
Il y a des gens bien aussi chez les fascistes
Et des cons et des connes chez les fascistes
Et même des gens bien chez les capitalistes
Et des cons et des connes chez les capitalistes
Mais
L'anarchie n'a que faire des anarchistes
Mais
Le communisme n'a que faire des communistes
Mais
Le fascisme n'a que faire des fascistes
Mais
Le capitalisme n'a que faire des capitalistes
Car aucune idéologie ne colle à la réalité
Nous habillons les mots
De nos propres costumes
Nous interprétons les mots
De nos propres coutumes
La démocratie toujours bourgeoise
Evite que tous et toutes, se cherchent des noises
Sinon, cela serait le grand massacre
L'air deviendrait totalement âcre
Tout le monde se ficherait sur la gueule
L'on verrait que partout, cela dégueule
Les gauchistes s'étripant entre eux
Les anarchistes s'éliminant à qui mieux mieux
Les fascistes se coupant en deux
Les staliniens se mettant le feu
Les militantes et militants sont des fanatiques
Dans la prison des clichés frénétiques
Censurant tout ce qui ne leur ressemble pas
Voulant tout mettre au pas
De tous les lieux, de tous les temps
Ah! nos pauvres mamans
Et moi, je dis ce que personne ne dit
Et moi, je lis ce que personne ne lit
La preuve, c'est que je me lis!
Mais, ô honte suprême, je suis pour l'anarchie
Et la plupart des anarchistes, sont contre l'anarchie
Vous voulez simplement vous élever dans une hiérarchie
Et toutes les places étant souvent prises, vous vous glissez
Avec un discours logique, là où vous le pouvez
C'est la foire toute la journée
La non-autorité autoritaire
La révolution non-révolutionnaire
Le militantisme toujours réactionnaire
Nous en sommes tous et toutes là
Alors, assez de bla bla
Si une personne de renommée
Dit n'importe quelle sottise
Elle est comme marquise
Si une personne inconnue
Dit une chose sensée
Elle n'est pas écoutée, elle est rejetée
Il y a plein de poussière dans nos têtes
Il faut y balayer, pour ne pas que nous restions trop bêtes
Nos démocraties toujours indirectes
Sont toutes des dictatures de l'argent
Avec partout, tous lieux, tous domaines, ses agents
Tout cela est bien dégoûtant
Les dictatures ont leurs représentants
Gauchistes, staliniens, démocrates, fascistes
Droitistes, artistes, savants, féministes
Femmes et hommes de tous les gouvernements
Toute organisation politique
Est contre la vie
Elle a toujours besoin de la trique
Pour rester en vie
Il ne faut être d'aucune respectabilité
Il ne faut rien avoir à préserver
Il ne faut rien avoir à sauvegarder
La barbarie n'est jamais humaine
Et ce, d'où qu'elle vienne!
Et nous sommes de monstrueuses et monstrueux barbares
Et nous sommes de prodigieuses et prodigieux ignares
Les relations humaines, c'est du zéro
Mais pour nous faire la guerre, alors là, chapeau!
Tout est à revoir, tout est à défaire
Tout est à foutre par terre
De l'extrême gauche du capital, à l'extrême droite du capital
Mêmes fanatiques, mêmes frénétiques, tout cela bien banal
Je nous dis où sont, les ennemis
Femmes, hommes, enfants, de la vie
A nous d'en faire profit
Ou d'en faire fi
Mais au moins, cela nous aura été dit
Trop tard?
Certes, nous sommes conditionnés
Programmés, formatés, robotisés, engrammés
Manipulés, orientés, influencés, joués
Pour des fonctions indispensables à la société
Dans l'absolue et totale débilité
Mais qui sait?
Nous avons des images
Toutes faites et toutes miettes
Sur tout et sur rien
Avec toujours le mot fin
Or, toute image est totalitaire
Or, toute image est réactionnaire
La vraie politique n'est jamais de l'antienne militante
La vraie politique est toujours vivante
C'est la vie de tous les jours
Qui est toujours mouvante
Et sans aucune cour
Depuis des millénaires, nous répétons des sornettes
Qui font les midinettes
Qui façonnent nos pauvres petites têtes
Nous sommes tous et toutes des conformistes
De ceci, de cela, prolétaires, bourgeois, féministes
Nous nous prenons au sérieux
Alors que tout est fumeux!
Basta...
Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien, Pat dit l'invité sur "hiway.fr"
It is necessary for us to make
A psychogeography of the commonplaces
It is necessary for us to make
A psychogeography of the prejudices
It is necessary for us to make
A psychogeography of the value judgments
Thus there are people well everywhere
Thus there are idiots and bitches everywhere
There are idiots and bitches among anarchists
And of people well among anarchists
There are people well at the Communists
And of the idiots and the bitches at the Communists
There are people well also among fascists
And of the idiots and the bitches among fascists
And even of people well in the capitalists
And of the idiots and the bitches in the capitalists
But
Anarchy has only to make anarchists
But
Communism has only to make Communists
But Fascism has only to make fascists
But
Capitalism has only to make capitalists
Because no ideology sticks to reality
We equip the words
Of our own costumes
We interpret the words
Of our own habits
The always middle-class democracy
Prevent that all all and, seek noises
If not, that would be the great massacre
The air would become completely bitter
Everyone would be card-indexed on the mouth
It would be seen that everywhere, that throws up
Leftists tearing each other to pieces between them
The anarchists being eliminated with whom better better
Fascists cutting itself into two
The Stalinist ones putting fire
Militant and militant are fanatics
In the prison of the frantic stereotypes
Censuring all that does not resemble to them
Wanting all to put at the step
Of all the places, all times
Ah! our poor moms
And me, I say what nobody says
And me, I read what nobody reads
The proof, it is that I am read!
But, ô supreme shame, I am for anarchy
And most anarchists, are against anarchy
You want simply to raise you in a hierarchy
And all the places being often taken, you slip
With a logical speech, where can it to you
It is the fair all the day
Authoritative not-authority
The revolution not-revolutionist
Militancy always reactionary
We all are and all there
Then, enough bla bla
If a person of fame
Known as any stupidity
It is like marchioness
If an unknown person
Known as a judicious thing
She is not listened, she is rejected
There is full with dust in our heads
It is necessary there to sweep, for not that we remain too much animals
Our always indirect democracies
Are all of the dictatorships of the money
With everywhere, all places, all fields, its agents
All that is well disgusting
The dictatorships have their representatives
Leftists, Stalinist, democratic, fascistic
Droitists, artists, scientists, feminists
Women and men of all the governments
Any political organization
Is against the life
It always needs the cudgel
To remain in life
One should not be of any respectability
One should not anything have to preserve
One should not anything have to safeguard
Cruelty is never human
And this, from where that it comes!
And we are the monstrous ones and monstrous barbarians
And we are the extraordinary ones and extraordinary ignorami
The human relations, it is of the zero
But to make the war, then there, hat to us!
All is to be re-examined, all is to be demolished
All is to be given by ground
Far left of the capital, with the far right of the capital
Same fanatics, same frantic, all that quite banal
I tell us where are, the enemies
Women, men, children, of the life
With us to make profit of it
Or to despize some
But at least, that will have been tell to us
Too much late?
Admittedly, we are conditioned
Programmed, formatted, robotized, engrammés
Handled, directed, influenced, played
For functions essential to the company
In the absolute one and total debility
But which knows?
We have images
Done everything and all crumbs
On all and nothing
With always the fine word
However, any image is totalitarian
However, any image is reactionary
The true policy is never of the militant antiphon
The true policy is always alive
It is the everyday life
Who is always moving
And without any court
Since millenia, we repeat twaddles
Who make the shopgirls
Who work our poor small heads
We all are and of the conformists
Of this, that, proletarians, middle-class man, feminists
We are caught with the serious one
Whereas all is smoky!
Enough…
Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysician, Stalemate says the guest on “hiway.fr”