Mafias immobilières
Patrice Faubert dit Pat l ' invité | 07.01.2011 07:30 | Analysis | World
" Le tract " Construisez - vous mêmes une petite situation sans avenir " est actuellement apposé sur les murs de Paris , principalement dans les lieux psychogéographiques favorables . Ceux de nos correspondants qui auront plaisir à coller ce tract peuvent en réclamer d ' autres à la rédaction de Potlach . "
Guy Debord présente " Potlatch " , ( 1954 - 1957 ) , Ed : folio / Gallimard .
Les pauvres sont doublement pénalisés d ' être pauvres . Ainsi , quand vous habitez dans une petite ville de province , car cela est plus facile d ' y trouver un logement ( et encore ! ) que dans une grande ville ou une mégapole , vous avez accès de toutes façons , à des logements construits à la va - vite , avec des matériaux les moins chers possibles , qui sont aussi réalisés par une main d ' oeuvre peu qualifiée , et surtout très peu rémunérée .
Les compagnies immobilières , petites ou grandes , veulent faire un maximum de profit sur le dos des locataires . D ' autant plus que ces mafias immobilières touchent l ' agent des loyers non pas des locataires , mais de caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) . Les pauvres ayant le droit à l ' obtention d ' une allocation logement qui prend en charge une grande partie de leur loyer . Les mafias immobilières vont donc encaisser l ' argent des pauvres via les les allocations logements de la caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) . Et je suis un pauvre , et pas un intellectuel , ni un manuel , mais la pauvreté , ça , je connais bien .
Ces mafias immobilières vont employer la plus grande partie , sinon la totalité , de leurs bénéfices à faire du profit pour le compte de leurs sociétés immobilières . Et non employer cet argent à faire des travaux de rénovation dignes de ce nom , par des ouvriers vraiment qualifiés , et avec des matériaux de qualité .
Bien au contraire , le plus souvent , les travaux effectués seront mal faits , par un personnel sous - qualifié et aussi sous - payé . Et tout s ' écroulera très vite ou se délitera très rapidement . Portes aux serrures se déréglant très facilement , problèmes de fuites d ' eau ou de pression d ' eau , dans les salles de douche ou de cuisine , carrelage mal posé , humidité constante , électricité défectueuse , ect ... ect ...
Et tout à la charge des locataires , pour payer les réparations , bien sûr !
Tout ceci étant plus évident dans les petites villes de province , que dans les mégapoles , ou les grandes villes , quoique cela ne soit pas absolument certain .
" L ' ampleur de la grève contraignit les syndicats à une contre - offensive rapide qui allait montrer , avec une évidence particulièrement brutale , leur fonction naturelle de gardiens de l ' ordre capitaliste dans les usines . La stratégie syndicale poursuivait son but principal : détruire la grève . "
René Viénet ( né en 1944 ) , " Enragés et situationnistes , dans le mouvement des occupations " Ed : Collection Témoins , Gallimard .
Donc , les pauvres sont doublement sanctionnés d ' être dans l ' indigence . Tout est plus cher lorsque l ' on est un pauvre . Car , l ' on ne peut avoir par exemple , qu ' un téléphone portable , qui revient plus cher à la longue , qu ' un téléphone fixe avec ordinateur couplé .
Et l ' on ne peut acheter que des produits d ' alimentation qui sont toxiques pour la santé . Les pauvres n ' ont accès qu ' à tout ce qui concerne la fabrication pauvre pour pauvres .
Des maisons ou des logements pour pauvres , des loisirs pour pauvres , des soins médicaux pour pauvres , des médicaments pour pauvres , des programmes de télévision pour pauvres . Comme par exemple , un téléfilm de propagande impérialiste , réalisé et produit par la chaine de télévision d ' extrême droite du capital , TF1 , sur feu le groupe de lutte armé " Action directe " ... un remarquable téléfilm essai de désinformation capitaliste .
Tout y est , les bons ( les policiers ) , les méchants ( activistes d ' action directe ) , tous les clichés propres au fascisme libéral et au capitalisme y sont présents ...
J ' ai beaucoup ri en voyant ce torchon télévisuel chez mon copain Jacques qui habite dans une cité de Nantes . Comme nous avons aussi été peu surpris que mon article " Déterminismes et automatismes " soit refusé par tous les indymédia français sauf indymédia Paris et indymédia Auvergne , ainsi que Bellacio , et les sites francophones indymédia Bruxelles et indymédia Québec .
Comme quoi , la notion de " libre arbitre " à la vie dure . Nous ne sommes pas des sous - intellectuels , nous ne sommes pas des intellectuels du tout ! moi , en tous cas .
Nous ne voulons pas admettre que nous ne sommes pas libres . Comment ? nous ne serions que des automates ? C ' est proprement honteux , je vous le concède !
Je peux au moins le dire pour ma modeste personne , sans offenser quiconque ?
Je ne suis libre de rien . Je suis engrammé , conditionné , programmé , entièrement automatisé à être ce que je crois être , ou à être ce que je ne crois pas être ...
" La question qui se pose est alors : pourquoi méprise - t - on les mendiants ? Car il est bien vrai qu ' on les méprise universellement . Je crois quant à moi que c ' est tout simplement parce qu ' ils ne gagnent pas " convenablement " leur vie . Dans la pratique , personne ne s ' inquiète de savoir si le travail est utile ou inutile , productif ou parasite . "
George Orwell ( 1903 - 1950 ) " Dans la dèche à Paris et à Londres " Ed : Gérard Lebovici .
Il y a près des grandes villes de France et d ' ailleurs , des lieux peu éloignés , des petites villes de province , et ce jusqu ' à un rayon de deux cent kilomètres , où l ' on retrouve tous les exclus , toutes les exclues , les déclassés , les déclassées , les analphabètes et illettrés / illettrées , les chômeurs et chômeuses , les handicapés / handicapées physiques et mentaux / mentales , les malades alcooliques , ect ... qui font la joie des mafias de l ' immobilier de l ' habitat dit social , et le désespoir de la caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) qui prend en charge la plus grande partie des loyers de par les allocations logements ...
Et bien , de cette racaille sous - prolétarienne , j ' en suis !
Ce sont des populations qui forment jusqu ' à près de la moitié , parfois plus , de la population totale d ' une ville .
Des populations dont les grandes villes bourgeoises ne veulent plus . Ne pouvant plus s ' insérer dans le tissu urbain des grandes villes aux mains des différentes bourgeoisies , ces populations en sont irrémédiablement chassées , et se retrouvent de plus en plus loin ...
Ces populations en sont donc impitoyablement chassées et se retrouvent de plus en plus loin , très loin de ces grands centres de la vie artificielle bourgeoise .
Ces populations qui sont les " nouvelles " classes dangereuses , sont déplacées fort subtilement , par la sélection de l ' argent qui est l ' argent de la sélection .
Elles sont déportées dans le train du manque d ' argent , de la misère , de la maladie , et se retrouvent dans des lieux et des logements spécifiquement adaptés pour elles .
Et bien sûr , si la vie commerçante traditionnelle y a disparue , à la place , toutes les grandes surfaces de la consommation , y sont implantées ...
Je connais bien cette population , rejetée des grandes villes bourgeoises et méprisée par les intellectuels / intellectuelles au service du capital , comme à Paris .
Pour en faire intégralement partie , je connais bien ces populations .
Des populations où l ' on retrouve toujours les mêmes violences suées par la misère .
" Le problème , c ' est que la pensée va très vite . Il y a un programme , et ce programme affecte notre façon de voir . Donc la question est de savoir si on peut percevoir que ce programme est un programme , au lieu de saisir seulement le sens qu ' il véhicule ? Vous savez , ce programme a un sens, ce sens s ' est forgé mécaniquement et il se mêle intimement à celui de la perception directe . "
David Bohm ( 1917 - 1992 ) " La danse de l ' esprit ou le sens déployé " Ed : Seveyrat .
Les maladies mentales , l ' alcoolisme , la mythomanie , l ' illettrisme , l ' analphabètisme , le chômage , la perte d ' un emploi , la perte d ' un conjoint ou d ' une conjointe , les maladies physiques , les séjours en prison , l ' assignation à résidence par pauvreté ou par maladie , le souci permanent de ne plus toucher ses allocations de ceci ou de cela , les démarches administratives interminables pour tenter d ' obtenir ou de réobtenir ceci ou cela , tout cela rend toute vie impossible . Sans compter que dans les petites villes , qui sont des endroits où l ' on se débarrasse de tous ceux et toutes celles dont toutes les bourgeoisies ne veulent plus , il n ' y a aucun avantage social à espérer . Pas de transport gratuit , rien !
Ce sont des lieux de relégation où les gens s ' ennuient et boivent beaucoup pour oublier qu ' ils / elles s ' ennuient . Des endroits où les gens meurent jeunes pour cause de la maladie mentale ou de la maladie physique . Contrairement à ce que l ' on s ' imagine , personne ne choisit " librement " de se rendre dans ces lieux de relégation , pour y habiter , l ' on y vient essentiellement pour pouvoir s ' y loger ...
C ' est la misère seule ( à part quelques exceptions ) qui fait que les gens qui y résident , s ' y retrouvent . Car il n ' y a que dans ces points précis où l ' on veut encore de nous , nous les gueux et gueuses . Car les propriétaires et les mafias de l ' immobilier du logement dit social , sont tout contents de pouvoir nous louer leurs logements , qui autrement resteraient vacants .
Peu importe le flacon , à ces mafias de l ' immobilier , du moment qu ' on ait l ' ivresse ... n ' est - ce pas ? Et c ' est sans aucun mépris que dis tout ceci , puisque je suis de cette population - là ! et je ne connais que trop , hélas , ce phénomène trop peu dit de la relégation sociale . Cependant , ces gens - là ont toute mon estime , alors que je n ' ai aucune estime pour les intellectuels / intellectuelles , qui sont des mercenaires au service du capital !
Ainsi , nous ne sommes pas libres du tout , de nous installer et de circuler là où bon nous semblerait . C est bien le contenu de notre portefeuille qui nous fera nous installer ici ou là .
Et ce ici ou là , est étudié de façon très pointue . Il n ' y a pas le moindre hasard dans le cheminement de toute vie humaine ou non - humaine d 'ailleurs .
" Ici un repos , une halte ; Je suis fatigué . Mes souvenirs sont lourds ; La société qui me les inspire me pèse ! Je sais qu ' elle se hâtera de m ' accuser plus même que ne l ' a fait l ' acte d ' accusation qui me voue à la mort , et qu ' avec son égoïsme habituel , croyant à traiter encore à mon égard une question de légitime défense , elle voudra châtier mes pages , après avoir mutilé mon corps . "
Pierre François Lacenaire ( 1800 - 1836 ) " Mémoires et autres écrits " Ed : José Corti , 1991 .
Voir mon article " Rien n ' est libre " . De même , les gens qui me censurent sur les indymédia le font , parce qu 'ils / elles sont entièrement déterminés / déterminées à le faire .
Puisque l ' on ne dit plus censeurs / censeuses , mais modérateurs / modératrices .
L ' on ne censure plus , l ' on modère . Et tout cela pour des articles qui ne sont lus que par quelques dizaines de personnes , et encore ... Que serait - ce , si les articles étaient lus par des milliers de personnes ? Tout cela pour dire que la police de la pensée , qui est la pensée de la police , est absolument partout . Et surtout dans nos têtes . J ' ai été censuré sur tous les indymédia , au moins plusieurs fois , sauf sur indymédia Paris , indymédia Auvergne , indymédia Québec , indymédia Bruxelles , pour les indymédia d ' expression française . Mais , je m ' attends à être censuré complètement sur les sites d ' expression française , un jour ou l ' autre ... et surtout en France , où les médias " alternatifs " sont aux mains des bourgeoisies gauchistes . Mes écrits dérangent , je vais finir par le croire ...
La " liberté d ' expression " n ' est plus depuis longtemps , l ' expression de la liberté . Il s ' agit le plus souvent de la " liberté " d ' expression des conditionnements , automatismes , déterminismes , et non pas justement de l ' expression " libérée " de ces conditionnements , déterminismes , automatismes .
L ' expression libérée des conditionnements ou la liberté d ' expression des conditionnements , cela n ' est pas du tout la même chose . De même nous feignons de croire que l ' on pourrait " bien vivre " avec de l ' argent dans une société d ' argent . Argent ou pas , l ' on ne peut pas " vivre " dans une société spectaculaire marchande techno - industrielle .
Car la vie y est justement partout absente . Cela dit , l ' argent peut simplement aider à supporter plus facilement l ' absence de vie humaine , avec ce que cela permet d ' acheter , toutes les illusions de la démocratie totalitaire . Car la démocratie n ' existe pas , pas plus que la liberté , tout est dictature . Liberté de la dictature des marchés .
" Je me suis beaucoup intéressé à la guerre ... à faire apparaître l ' essentiel de ses mouvements sur un échiquier assez simple : les forces qui s ' affrontent , et les nécessités contradictoires qui s ' imposent aux opérations de chacun des deux partis . "
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " Panégyrique , tome second " Ed : Librairie Arthème Fayard .
Tant les notions de " liberté " et de " démocratie " sont indispensables aux bourgeoisies riches et aux bourgeoisies pauvres , pour rendre justement l ' absence de vie humaine , supportable, tant pour elles - mêmes que pour les autres . Cela n ' est pas parce que nous ignorons toutes les indéterminations du hasard que ce hasard n ' est pas pour autant déterminé . Et de même , si nous ignorons toutes les déterminations du hasard , cela n ' est pas pour autant , que celui - ci est indéterminé . Nous ne pouvons qu ' être agnostiques en rapport de tout . Car , nous ne savons rien , en rapport de tout . Car nous ne vivons rien , en rapport de tout .
Tout aurait pu être à tout le le monde , et au bout du compte , rien n ' est à personne .
Comment pouvons - nous nous jalouser , alors que nous ne sommes rien ? que nous ne savons rien . Que nos " vies " riches ou pauvres sont des misères effroyables .
Et si nous n ' avons que des joies factices , nous avons des peines multiples et infinies .
Le capitalisme fusille toute possibilité de vie humaine .
Sous le capitalisme sous n ' importe quel forme , l ' on ne naît jamais vraiment , l ' on meurt toujours dès le premier vagissement . Nous ne sommes que des squelettes avec des mots menteurs . Nous ne sommes que des squelettes avec des mots tueurs . La révolution est incompatible avec des gens célèbres , la révolution est incompatible avec des notoriétés .
Nous ne voulons plus de vedettes , nous ne voulons plus de célébrités . Car , il ne s ' agit que de la hiérarchisation du genre humain . Seule la réputation hors du spectacle de la société spectaculaire marchande techno - industrielle peut encore être " admise " ...
Et encore , dans les temps de l ' aliénation totale .
La révolution sera la fin de toute représentation spectacularisée ou ne sera pas . Aucune révolution sérieuse ne pourra se faire avec des gens connus .
Elle ne pourra se faire qu ' avec des gens inconnus et qui voudront le rester . Car être connu est une abomination comme le fait d ' être une autorité .
" Les difficultés ne s ' arrêtent pas là . Je trouverais aussi vulgaire de devenir une autorité dans la contestation de la société que dans cette société même ; ce qui n ' est pas peu dire . J ' ai donc dû refuser en diverses contrées , de me mettre à la tête de toutes sortes de tentatives subversives , plus anti - hiérarchiques les unes que les autres , mais dont on m ' offrait quand même le commandement . "
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " In girum imus nocte et consumimur igni " Ed : Gallimard .
Et toute autorité est une monstruosité . Être connu est être une autorité . Et les autres pourront toujours faire de vous une autorité , à partir du moment où vous paraissez dans la société spectaculaire marchande techno - industrielle . Et même l ' autorité contre l ' autorité peut devenir à son tour une autorité . Et dénoncer l ' autorité à tout bout de champ est aussi une autorité . Il nous faudra faire beaucoup de révolutions , pour enfin découvrir ce que n ' est pas l ' autorité .
Pour l ' instant , nous savons seulement ce que peut - être l ' autorité et tous les visages qu ' elle peut prendre . L ' autorité politique , l ' autorité philosophique , l ' autorité idéologique , l ' autorité spirituelle , l ' autorité éducationnelle , toutes les autorités sont aussi nocives les unes que les autres . Et nous sommes tous et toutes des autoritaires . Ne nous le cachons pas . Nous ne nous aimons pas . Nous nous détestons . Mais ne nous en offensons pas . Ne nous en voulons pas . Constatons - le , simplement . Et si nous le comprenions immédiatement , tout changerait instantanément , pas demain , pas jamais . Mais tout de suite , à l ' instant même . Mais le voulons - nous , le pouvons - nous ? Car nous ne sommes que dans le verbe et jamais dans le fait . Et comprendre , c ' est faire , et nous ne faisons que verber ...
" Le seul Polac avait jugé devoir en déduire sans plus attendre " Du show , il ne restera que la dure réalité , et Debord ne sera plus que le prophète des temps révolus " ( C ' est sans doute depuis ce bel impair que s ' est popularisée la scie récente " Et qui c ' est qui l ' a dans le lac ? C ' est Poluc ! "' ) .
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " Cette mauvaise réputation " Ed : Gallimard .
Recevez mon salut libertaire paraphysicien non encarté . Patrice Faubert dit Pat l ' invité www.hiway.fr LIENS : http://hiway.fr et http://www.hiway.fr//Pages/InviT10.html
Guy Debord présente " Potlatch " , ( 1954 - 1957 ) , Ed : folio / Gallimard .
Les pauvres sont doublement pénalisés d ' être pauvres . Ainsi , quand vous habitez dans une petite ville de province , car cela est plus facile d ' y trouver un logement ( et encore ! ) que dans une grande ville ou une mégapole , vous avez accès de toutes façons , à des logements construits à la va - vite , avec des matériaux les moins chers possibles , qui sont aussi réalisés par une main d ' oeuvre peu qualifiée , et surtout très peu rémunérée .
Les compagnies immobilières , petites ou grandes , veulent faire un maximum de profit sur le dos des locataires . D ' autant plus que ces mafias immobilières touchent l ' agent des loyers non pas des locataires , mais de caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) . Les pauvres ayant le droit à l ' obtention d ' une allocation logement qui prend en charge une grande partie de leur loyer . Les mafias immobilières vont donc encaisser l ' argent des pauvres via les les allocations logements de la caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) . Et je suis un pauvre , et pas un intellectuel , ni un manuel , mais la pauvreté , ça , je connais bien .
Ces mafias immobilières vont employer la plus grande partie , sinon la totalité , de leurs bénéfices à faire du profit pour le compte de leurs sociétés immobilières . Et non employer cet argent à faire des travaux de rénovation dignes de ce nom , par des ouvriers vraiment qualifiés , et avec des matériaux de qualité .
Bien au contraire , le plus souvent , les travaux effectués seront mal faits , par un personnel sous - qualifié et aussi sous - payé . Et tout s ' écroulera très vite ou se délitera très rapidement . Portes aux serrures se déréglant très facilement , problèmes de fuites d ' eau ou de pression d ' eau , dans les salles de douche ou de cuisine , carrelage mal posé , humidité constante , électricité défectueuse , ect ... ect ...
Et tout à la charge des locataires , pour payer les réparations , bien sûr !
Tout ceci étant plus évident dans les petites villes de province , que dans les mégapoles , ou les grandes villes , quoique cela ne soit pas absolument certain .
" L ' ampleur de la grève contraignit les syndicats à une contre - offensive rapide qui allait montrer , avec une évidence particulièrement brutale , leur fonction naturelle de gardiens de l ' ordre capitaliste dans les usines . La stratégie syndicale poursuivait son but principal : détruire la grève . "
René Viénet ( né en 1944 ) , " Enragés et situationnistes , dans le mouvement des occupations " Ed : Collection Témoins , Gallimard .
Donc , les pauvres sont doublement sanctionnés d ' être dans l ' indigence . Tout est plus cher lorsque l ' on est un pauvre . Car , l ' on ne peut avoir par exemple , qu ' un téléphone portable , qui revient plus cher à la longue , qu ' un téléphone fixe avec ordinateur couplé .
Et l ' on ne peut acheter que des produits d ' alimentation qui sont toxiques pour la santé . Les pauvres n ' ont accès qu ' à tout ce qui concerne la fabrication pauvre pour pauvres .
Des maisons ou des logements pour pauvres , des loisirs pour pauvres , des soins médicaux pour pauvres , des médicaments pour pauvres , des programmes de télévision pour pauvres . Comme par exemple , un téléfilm de propagande impérialiste , réalisé et produit par la chaine de télévision d ' extrême droite du capital , TF1 , sur feu le groupe de lutte armé " Action directe " ... un remarquable téléfilm essai de désinformation capitaliste .
Tout y est , les bons ( les policiers ) , les méchants ( activistes d ' action directe ) , tous les clichés propres au fascisme libéral et au capitalisme y sont présents ...
J ' ai beaucoup ri en voyant ce torchon télévisuel chez mon copain Jacques qui habite dans une cité de Nantes . Comme nous avons aussi été peu surpris que mon article " Déterminismes et automatismes " soit refusé par tous les indymédia français sauf indymédia Paris et indymédia Auvergne , ainsi que Bellacio , et les sites francophones indymédia Bruxelles et indymédia Québec .
Comme quoi , la notion de " libre arbitre " à la vie dure . Nous ne sommes pas des sous - intellectuels , nous ne sommes pas des intellectuels du tout ! moi , en tous cas .
Nous ne voulons pas admettre que nous ne sommes pas libres . Comment ? nous ne serions que des automates ? C ' est proprement honteux , je vous le concède !
Je peux au moins le dire pour ma modeste personne , sans offenser quiconque ?
Je ne suis libre de rien . Je suis engrammé , conditionné , programmé , entièrement automatisé à être ce que je crois être , ou à être ce que je ne crois pas être ...
" La question qui se pose est alors : pourquoi méprise - t - on les mendiants ? Car il est bien vrai qu ' on les méprise universellement . Je crois quant à moi que c ' est tout simplement parce qu ' ils ne gagnent pas " convenablement " leur vie . Dans la pratique , personne ne s ' inquiète de savoir si le travail est utile ou inutile , productif ou parasite . "
George Orwell ( 1903 - 1950 ) " Dans la dèche à Paris et à Londres " Ed : Gérard Lebovici .
Il y a près des grandes villes de France et d ' ailleurs , des lieux peu éloignés , des petites villes de province , et ce jusqu ' à un rayon de deux cent kilomètres , où l ' on retrouve tous les exclus , toutes les exclues , les déclassés , les déclassées , les analphabètes et illettrés / illettrées , les chômeurs et chômeuses , les handicapés / handicapées physiques et mentaux / mentales , les malades alcooliques , ect ... qui font la joie des mafias de l ' immobilier de l ' habitat dit social , et le désespoir de la caisse d ' allocations familiales ( C.A.F ) qui prend en charge la plus grande partie des loyers de par les allocations logements ...
Et bien , de cette racaille sous - prolétarienne , j ' en suis !
Ce sont des populations qui forment jusqu ' à près de la moitié , parfois plus , de la population totale d ' une ville .
Des populations dont les grandes villes bourgeoises ne veulent plus . Ne pouvant plus s ' insérer dans le tissu urbain des grandes villes aux mains des différentes bourgeoisies , ces populations en sont irrémédiablement chassées , et se retrouvent de plus en plus loin ...
Ces populations en sont donc impitoyablement chassées et se retrouvent de plus en plus loin , très loin de ces grands centres de la vie artificielle bourgeoise .
Ces populations qui sont les " nouvelles " classes dangereuses , sont déplacées fort subtilement , par la sélection de l ' argent qui est l ' argent de la sélection .
Elles sont déportées dans le train du manque d ' argent , de la misère , de la maladie , et se retrouvent dans des lieux et des logements spécifiquement adaptés pour elles .
Et bien sûr , si la vie commerçante traditionnelle y a disparue , à la place , toutes les grandes surfaces de la consommation , y sont implantées ...
Je connais bien cette population , rejetée des grandes villes bourgeoises et méprisée par les intellectuels / intellectuelles au service du capital , comme à Paris .
Pour en faire intégralement partie , je connais bien ces populations .
Des populations où l ' on retrouve toujours les mêmes violences suées par la misère .
" Le problème , c ' est que la pensée va très vite . Il y a un programme , et ce programme affecte notre façon de voir . Donc la question est de savoir si on peut percevoir que ce programme est un programme , au lieu de saisir seulement le sens qu ' il véhicule ? Vous savez , ce programme a un sens, ce sens s ' est forgé mécaniquement et il se mêle intimement à celui de la perception directe . "
David Bohm ( 1917 - 1992 ) " La danse de l ' esprit ou le sens déployé " Ed : Seveyrat .
Les maladies mentales , l ' alcoolisme , la mythomanie , l ' illettrisme , l ' analphabètisme , le chômage , la perte d ' un emploi , la perte d ' un conjoint ou d ' une conjointe , les maladies physiques , les séjours en prison , l ' assignation à résidence par pauvreté ou par maladie , le souci permanent de ne plus toucher ses allocations de ceci ou de cela , les démarches administratives interminables pour tenter d ' obtenir ou de réobtenir ceci ou cela , tout cela rend toute vie impossible . Sans compter que dans les petites villes , qui sont des endroits où l ' on se débarrasse de tous ceux et toutes celles dont toutes les bourgeoisies ne veulent plus , il n ' y a aucun avantage social à espérer . Pas de transport gratuit , rien !
Ce sont des lieux de relégation où les gens s ' ennuient et boivent beaucoup pour oublier qu ' ils / elles s ' ennuient . Des endroits où les gens meurent jeunes pour cause de la maladie mentale ou de la maladie physique . Contrairement à ce que l ' on s ' imagine , personne ne choisit " librement " de se rendre dans ces lieux de relégation , pour y habiter , l ' on y vient essentiellement pour pouvoir s ' y loger ...
C ' est la misère seule ( à part quelques exceptions ) qui fait que les gens qui y résident , s ' y retrouvent . Car il n ' y a que dans ces points précis où l ' on veut encore de nous , nous les gueux et gueuses . Car les propriétaires et les mafias de l ' immobilier du logement dit social , sont tout contents de pouvoir nous louer leurs logements , qui autrement resteraient vacants .
Peu importe le flacon , à ces mafias de l ' immobilier , du moment qu ' on ait l ' ivresse ... n ' est - ce pas ? Et c ' est sans aucun mépris que dis tout ceci , puisque je suis de cette population - là ! et je ne connais que trop , hélas , ce phénomène trop peu dit de la relégation sociale . Cependant , ces gens - là ont toute mon estime , alors que je n ' ai aucune estime pour les intellectuels / intellectuelles , qui sont des mercenaires au service du capital !
Ainsi , nous ne sommes pas libres du tout , de nous installer et de circuler là où bon nous semblerait . C est bien le contenu de notre portefeuille qui nous fera nous installer ici ou là .
Et ce ici ou là , est étudié de façon très pointue . Il n ' y a pas le moindre hasard dans le cheminement de toute vie humaine ou non - humaine d 'ailleurs .
" Ici un repos , une halte ; Je suis fatigué . Mes souvenirs sont lourds ; La société qui me les inspire me pèse ! Je sais qu ' elle se hâtera de m ' accuser plus même que ne l ' a fait l ' acte d ' accusation qui me voue à la mort , et qu ' avec son égoïsme habituel , croyant à traiter encore à mon égard une question de légitime défense , elle voudra châtier mes pages , après avoir mutilé mon corps . "
Pierre François Lacenaire ( 1800 - 1836 ) " Mémoires et autres écrits " Ed : José Corti , 1991 .
Voir mon article " Rien n ' est libre " . De même , les gens qui me censurent sur les indymédia le font , parce qu 'ils / elles sont entièrement déterminés / déterminées à le faire .
Puisque l ' on ne dit plus censeurs / censeuses , mais modérateurs / modératrices .
L ' on ne censure plus , l ' on modère . Et tout cela pour des articles qui ne sont lus que par quelques dizaines de personnes , et encore ... Que serait - ce , si les articles étaient lus par des milliers de personnes ? Tout cela pour dire que la police de la pensée , qui est la pensée de la police , est absolument partout . Et surtout dans nos têtes . J ' ai été censuré sur tous les indymédia , au moins plusieurs fois , sauf sur indymédia Paris , indymédia Auvergne , indymédia Québec , indymédia Bruxelles , pour les indymédia d ' expression française . Mais , je m ' attends à être censuré complètement sur les sites d ' expression française , un jour ou l ' autre ... et surtout en France , où les médias " alternatifs " sont aux mains des bourgeoisies gauchistes . Mes écrits dérangent , je vais finir par le croire ...
La " liberté d ' expression " n ' est plus depuis longtemps , l ' expression de la liberté . Il s ' agit le plus souvent de la " liberté " d ' expression des conditionnements , automatismes , déterminismes , et non pas justement de l ' expression " libérée " de ces conditionnements , déterminismes , automatismes .
L ' expression libérée des conditionnements ou la liberté d ' expression des conditionnements , cela n ' est pas du tout la même chose . De même nous feignons de croire que l ' on pourrait " bien vivre " avec de l ' argent dans une société d ' argent . Argent ou pas , l ' on ne peut pas " vivre " dans une société spectaculaire marchande techno - industrielle .
Car la vie y est justement partout absente . Cela dit , l ' argent peut simplement aider à supporter plus facilement l ' absence de vie humaine , avec ce que cela permet d ' acheter , toutes les illusions de la démocratie totalitaire . Car la démocratie n ' existe pas , pas plus que la liberté , tout est dictature . Liberté de la dictature des marchés .
" Je me suis beaucoup intéressé à la guerre ... à faire apparaître l ' essentiel de ses mouvements sur un échiquier assez simple : les forces qui s ' affrontent , et les nécessités contradictoires qui s ' imposent aux opérations de chacun des deux partis . "
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " Panégyrique , tome second " Ed : Librairie Arthème Fayard .
Tant les notions de " liberté " et de " démocratie " sont indispensables aux bourgeoisies riches et aux bourgeoisies pauvres , pour rendre justement l ' absence de vie humaine , supportable, tant pour elles - mêmes que pour les autres . Cela n ' est pas parce que nous ignorons toutes les indéterminations du hasard que ce hasard n ' est pas pour autant déterminé . Et de même , si nous ignorons toutes les déterminations du hasard , cela n ' est pas pour autant , que celui - ci est indéterminé . Nous ne pouvons qu ' être agnostiques en rapport de tout . Car , nous ne savons rien , en rapport de tout . Car nous ne vivons rien , en rapport de tout .
Tout aurait pu être à tout le le monde , et au bout du compte , rien n ' est à personne .
Comment pouvons - nous nous jalouser , alors que nous ne sommes rien ? que nous ne savons rien . Que nos " vies " riches ou pauvres sont des misères effroyables .
Et si nous n ' avons que des joies factices , nous avons des peines multiples et infinies .
Le capitalisme fusille toute possibilité de vie humaine .
Sous le capitalisme sous n ' importe quel forme , l ' on ne naît jamais vraiment , l ' on meurt toujours dès le premier vagissement . Nous ne sommes que des squelettes avec des mots menteurs . Nous ne sommes que des squelettes avec des mots tueurs . La révolution est incompatible avec des gens célèbres , la révolution est incompatible avec des notoriétés .
Nous ne voulons plus de vedettes , nous ne voulons plus de célébrités . Car , il ne s ' agit que de la hiérarchisation du genre humain . Seule la réputation hors du spectacle de la société spectaculaire marchande techno - industrielle peut encore être " admise " ...
Et encore , dans les temps de l ' aliénation totale .
La révolution sera la fin de toute représentation spectacularisée ou ne sera pas . Aucune révolution sérieuse ne pourra se faire avec des gens connus .
Elle ne pourra se faire qu ' avec des gens inconnus et qui voudront le rester . Car être connu est une abomination comme le fait d ' être une autorité .
" Les difficultés ne s ' arrêtent pas là . Je trouverais aussi vulgaire de devenir une autorité dans la contestation de la société que dans cette société même ; ce qui n ' est pas peu dire . J ' ai donc dû refuser en diverses contrées , de me mettre à la tête de toutes sortes de tentatives subversives , plus anti - hiérarchiques les unes que les autres , mais dont on m ' offrait quand même le commandement . "
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " In girum imus nocte et consumimur igni " Ed : Gallimard .
Et toute autorité est une monstruosité . Être connu est être une autorité . Et les autres pourront toujours faire de vous une autorité , à partir du moment où vous paraissez dans la société spectaculaire marchande techno - industrielle . Et même l ' autorité contre l ' autorité peut devenir à son tour une autorité . Et dénoncer l ' autorité à tout bout de champ est aussi une autorité . Il nous faudra faire beaucoup de révolutions , pour enfin découvrir ce que n ' est pas l ' autorité .
Pour l ' instant , nous savons seulement ce que peut - être l ' autorité et tous les visages qu ' elle peut prendre . L ' autorité politique , l ' autorité philosophique , l ' autorité idéologique , l ' autorité spirituelle , l ' autorité éducationnelle , toutes les autorités sont aussi nocives les unes que les autres . Et nous sommes tous et toutes des autoritaires . Ne nous le cachons pas . Nous ne nous aimons pas . Nous nous détestons . Mais ne nous en offensons pas . Ne nous en voulons pas . Constatons - le , simplement . Et si nous le comprenions immédiatement , tout changerait instantanément , pas demain , pas jamais . Mais tout de suite , à l ' instant même . Mais le voulons - nous , le pouvons - nous ? Car nous ne sommes que dans le verbe et jamais dans le fait . Et comprendre , c ' est faire , et nous ne faisons que verber ...
" Le seul Polac avait jugé devoir en déduire sans plus attendre " Du show , il ne restera que la dure réalité , et Debord ne sera plus que le prophète des temps révolus " ( C ' est sans doute depuis ce bel impair que s ' est popularisée la scie récente " Et qui c ' est qui l ' a dans le lac ? C ' est Poluc ! "' ) .
Guy Debord ( 1931 - 1994 ) " Cette mauvaise réputation " Ed : Gallimard .
Recevez mon salut libertaire paraphysicien non encarté . Patrice Faubert dit Pat l ' invité www.hiway.fr LIENS : http://hiway.fr et http://www.hiway.fr//Pages/InviT10.html
Patrice Faubert dit Pat l ' invité